La planche de la semaine : An English Lesson par Julie Doucet
Un vendredi sur deux, on découvre ensemble une planche de l'immense collection de la Cité de la bande dessinée et de l'image d'Angoulême qui propose jusqu'en août 2026 une exposition fascinante et sans cesse renouvelée : Trésors des Collections. Découvrez cette semaine la planche #45 : An English Lesson par Julie Doucet
La planche de la semaine : An English Lesson de Julie Doucet
Le mot du commissaire de l'exposition, Jean-Pierre Mercier
Né au Québec en 1965, Julie Doucet a été l'une des plus importantes représentantes de la bande dessinée alternative canadienne des années 1980 et 1990.
En marge d’études artistiques qui la voient fréquenter l’université du Québec à Montréal, elle publie au sein de plusieurs publications alternatives québécoises avant, en 1988, de lancer sa propre publication, Dirty Plotte (littéralement « vagin sale »). Elle y pratique une forme particulièrement franche de bande dessinée autobiographique, évoquant ses rêves, ses menstruations, ses jalousies et ses excès. Des auteurs underground américains, elle a retenu le sens de l’humour et de l’autodérision, qui en font une héritière de Robert Crumb, Aline Kominsky ou Diane Noomin.
En 1990, l’éditeur canadien anglophone Chris Oliveiros, fondateur du label Drawn and Quarterly offre à Julie Doucet de publier Dirty Plotte. C’est le début d’une reconnaissance hors des frontières canadiennes : elle est remarquée dès le début des années 1990 par le collectif des auteurs de L’Association et publiée dans Chacal Puant, tandis que son travail est salué des auteurs américains tels que Crumb déjà cité, Art S...